COMMUNE D’ERRAGUÈNE-SOUISSI (JIJEL). Le manque de foncier compromet le développement local
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- Création : mercredi 24 novembre 2021 15:11
- Mis à jour : mercredi 24 novembre 2021 15:12
- Publication : mercredi 24 novembre 2021 15:11
- Écrit par MedSouilah
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Vidée pratiquement de sa population, dont le nombre est passé de 13 000 à un peu plus de 3 000 actuellement, cette commune demeure confrontée à cette réalité qui contrarie toute tentative de lancement d’un projet.
Victime de son relief montagneux au pied des monts Babors, aux confins des limites administratives avec les wilayas de Sétif et de Béjaïa, la commune d’Erraguène-Souissi, à Jijel, donne l’impression d’une région délaissée. Non pas parce qu’elle est marginalisée, mais tout simplement parce que son développement est entravé par le manque de foncier.
Cet éternel problème relève d’une contrainte majeure qui ne lui laisse aucune possibilité d’évolution sur ce plan. Après une décennie de terrorisme particulièrement sanguinaire et dramatique pour la population, le retour à la paix n’a pas pour autant permis un redressement d’une situation qui n’évolue pas.
Vidée pratiquement de sa population, dont le nombre est passé de 13 000 à un peu plus de 3 000 actuellement, cette commune demeure confrontée à cette réalité qui contrarie toute tentative de lancement d’un projet. Et ce ne sont pas les programmes de développement qui font défaut, mais c’est leur concrétisation qui pose problème. Trouver un espace ou un terrain foncier relève du domaine de l’impossible.
À ce jour, et après l’épisode douloureux des années de lutte contre le terrorisme, ce problème demeure entier. Il n’a surtout pas permis de lancer des programmes de logements, alors que 40 chalets coloniaux en amiante sont encore là, hébergeant des habitants qui n’ont nulle part où aller. La nature forestière des terrains fonciers a réduit à néant les tentatives de construction de blocs d’habitation.
Sinon, elle a encore bloqué l’extension du chef-lieu de commune et empêché l’émergence des projets pour la réalisation d’infrastructures publiques. Cette situation continue d’être vécue avec dépit par des citoyens manquant de tout, mais aussi par des élus et des responsables locaux, impuissants à lui faire face.
Les pouvoirs publics sont toutefois interpellés d’intervenir pour éliminer cet obstacle, d’autant que la distraction des terrains de leur domaine forestier est à régler à l’échelle gouvernementale.
C’est à cette condition que la population peut espérer bénéficier des commodités qui lui font tant défaut dans le cadre des programmes de développement à lancer une fois cette contrainte levée. Cette intervention est d’autant plus impérative que ce problème a longtemps été soulevé sans qu’il soit pris au sérieux.
En attendant de meilleures perspectives, Erraguène-Souissi reste cette belle région aux opportunités de développement exceptionnelles. Sur le plan touristique, elle présente des atouts pouvant lui permettre de s’ériger en un pôle attractif, si seulement elle se dote de simples infrastructures d’accueil.
“Une auberge de jeunes peut suffire”, réclame le un responsable local. Celui-ci indique néanmoins que cette commune a bénéficié d’un réseau routier qui a permis un désenclavement de la population, mais qui reste, insiste-t-il, à étendre à des localités encore isolées.
Plusieurs mechtas restent à désenclaver avec la possibilité d’avoir une voie d’accès à la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest. “Si seulement on réalisait la route Aïn Sebt-Lagrarta sur 7 km”, clame le même responsable.
Pour le reste, cette commune, qui a bénéficié d’importants lots de la construction rurale, nécessite le raccordement au réseau du gaz naturel, dont le projet dépend d’un programme national. Quant à l’électrification rurale, l’opération est en voie de couvrir l’ensemble des localités.
Amor Z.