Force arabe commune au yémen: L'Algérie dit non
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- Création : samedi 28 mars 2015 17:01
- Mis à jour : samedi 28 mars 2015 18:02
- Publication : samedi 28 mars 2015 17:01
- Écrit par igilgilli
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Le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, a laissé entendre que l’Algérie peut apporter des contributions de différentes natures.
L’Algérie a décliné la proposition, qui lui a été soumise par l’Égypte, pour la création d’une force arabe commune ; arguant le fait que “l'ordre constitutionnel et la doctrine de l'Algérie ne permettent pas l'envoi de troupes combattantes hors de ses frontières nationales. “L’Algérie n'autorisera aucune participation de ses troupes armées à des opérations militaires hors de ses frontières”, a réaffirmé jeudi à Charm El-Cheikh le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, quant à cette question qui sera examinée lors du sommet annuel de l'organisation panarabe, prévu fin mars.
Cependant, notre chef de la diplomatie a laissé entendre que l’Algérie peut apporter des contributions de différentes natures, notamment “un soutien logistique au-delà de ses frontières sans pour autant impliquer ses troupes armées à des actions” entrant dans le cadre de la sécurité arabe collective. “Nous prenons acte de la proposition soumise par le président Abdelfettah al-Sissi concernant de telles initiatives au service de l'action arabe commune et de la sécurité dans les pays arabes, de même que nous estimons nécessaire de tirer les bons enseignements à partir des précédentes expériences”, a indiqué M. Lamamra à la presse en réponse à une question sur la position de l’Algérie quant à la création d'une force arabe commune.
Le chef de la diplomatie algérienne, qui intervenait en marge de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, a, en outre, relevé l'opportunité d'une réflexion collective approfondie sur l’ensemble des composantes de la sécurité arabe collective, y compris les mesures nécessaires pour la prise en charge des défis économiques et sociaux ainsi que des phénomènes comme le terrorisme, et a mis en avant une série de facteurs qui rendent indispensable l’intégration de l’idée de force commune en citant dans ce contexte l’expérience de l’Union africaine.
M. Lamamra a ainsi évoqué “l’expérience africaine avérée qui pourrait servir de référence dans tout examen des fondements et de la sécurité collective”. Et d’ajouter : “J’estime, de prime abord, que tous les maillons de ce système doivent s’enchaîner de manière solide et cohérente. Pour ce faire, il convient de focaliser sur la sécurité et la stabilité dans chacun des pays arabes.” “Des mesures préventives doivent également être prises dans chaque pays à part, afin de pouvoir construire en son sein une société tolérante et complémentaire où règnent justice sociale et bonne gouvernance”, a ajouté M. Lamamra. “Si ces éléments venaient à manquer et dans le cas où les moyens susceptibles de permettre l’aboutissement à une solution feraient défaut, nous devrions penser à exploiter au mieux les moyens prévus par les chartes de la Ligue arabe et de l’ONU, tels que le déploiement des forces de maintien de l’ordre. Les pays, dont les Constitutions permettent de telles actions, sont en mesure d'agir dans ce cadre”, a-t-il poursuivi.
Sur la base des amendements et enrichissements proposés par l'Algérie, le projet de résolution égyptien relatif à cette question a été adopté par consensus de tous les participants.
A. R
Commentaires
La Libye demande sa participation militaire à la coalition emmenée par l'Arabie saoudite...A dormir debout !
Une caricature qui explique tout !
Ils sont les héritiers directs d'une partie de la communauté "zaydite" (branche du chiisme) du nord. Cette communauté, bien que ne regroupant qu'un tiers environ de la population, a constitué pendant plus de mille ans l'aristocratie religieuse et politique régnante du Yémen. Les houthistes tirent leur appellation de Hussein Badr Eddine al-Houthi, député d'un petit parti (Hizb al-Haq) qui revendiquait le droit de se réclamer de l'identité (Zaydite) des vaincus de la révolution républicaine de 1962.
Après avoir été l'obligé du président Ali Abdallah Saleh, Al-Houthi s'est brouillé avec lui au début des années 2000. Leur rupture a dégénéré en un violent conflit armé où il a laissé sa vie en 2004. Ses frères lui ont succédé et ce différend individuel a fini par embraser tout le nord du pays. Initialement les Houthis reprochaient à Saleh de céder trop facilement aux exigences sécuritaires imposées par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre. Le différend a ensuite mué en revendication de toute une région délaissée par le pouvoir de Sanaa. Saleh, pour discréditer ses adversaires, a détourné le sens de leurs accusations politiques en les enfermant dans leur appartenance zaydite (i.e. royaliste) et en les accusant, alors sans grand fondement, de bénéficier de l'appui de l'Iran.
En savoir plus :
www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/yemen-une-intervention-pour-redorer-le-blason-des-saoudiens-aupres-des-sunnites_1665415.html
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